Le moteur central arrière devient la norme
Symbole du dynamisme britannique en sport automobile, la marque
artisanale Cooper crée la sensation en faisant triompher pour la
première fois une voiture à moteur central-arrière à l'occasion du
Grand Prix d'Argentine en 1958. La moitié des écuries adoptent cette
nouvelle évolution pour la saison 1959. Puis, en 1960, la majorité des
voitures sont ainsi construites. L'équilibre de la voiture est
grandement amélioré et la quantité d'essence, qui diminue durant une
course, joue un rôle moindre sur la répartition des masses. De plus,
boulonner le moteur à l’arrière élimine le besoin de faire passer un
arbre primaire sous le siège du pilote, qui peut désormais être
descendu et abaisse ainsi le centre de gravité. Un moteur arrière
permet aussi de réduire la surface frontale de la voiture, ce qui
résulte en une meilleure pénétration dans l’air et moins de traînée.
En 1960 Cooper domine la concurrence et remporte la Coupe des
constructeurs. Enzo Ferrari avait tourné en dérision cette innovation et déclarait « les chevaux tirent la charrue et ne la poussent pas ».
La première Ferrari à moteur arrière sera la 246P de 1960 et il faudra
attendre 1961 pour que l'équipe italienne s'engage définitivement sur
cette voie.

La Cooper T53. Le nez abaissé, roues plus grandes à l'arrière,
et le moteur installé derrière le pilote. |
 |

Ferrari 156: Coupe des constructeurs de
1961, elle sera la réponse de Ferrari devant la domination
de Cooper. |
|
|