En
cette sixième saison du championnat FD1-évolution, la vague
des constructeurs maison s'empare de la Formule Dé Un alors
que trois des principales écuries lancent sur les circuits
leurs propres voitures. L'écurie
Nelson résiste à cette idéologie et continue de s'appuyer
sur un constructeur bien établi, en l’occurrence sur la marque
Casper, de loin la voiture la mieux conçue du championnat.
Aussi, voyait-on l’écurie Nelson atteindre les hauts sommets
de cette saison, de là à ne pas s’être étonné de voir le
championnat des pilotes lui tomber entre les mains.
Cependant, cela n’aura pas été facile pour Nelson qui verra
tout de même lui échapper la première
Coupe Internationale des Constructeurs au profit de
l’écurie
Castle. Et même du côté du championnat des pilotes, il lui
faudra attendre jusqu’à la dernière course du championnat
avant de vraiment s’en emparer.
L’écurie Castle fut la grande surprise de la saison 1960. Dès
le début de la saison, elle voit son pilote
Hans Beermann dominer le championnat des pilotes et ce
n’est qu’à la toute fin que
Tony
Books émergera du néant pour faire de l’ombre au pilote
allemand. Malgré tout, la surprise passée, il était trop tard
pour empêcher Castle de s’emparer de la Coupe des
Constructeurs.
L'ombre Castle
refait surface sur le championnat FD1
Malgré un faux départ au
Grand Prix
d’Argentine, remporté par
Fiverosa de l’écurie
M.A.F.I.A., l’écurie Castle réapparaissait sur les podiums
de manières constantes, remportant les deux courses suivantes
du championnat, l’Allemagne
et la
Belgique. Double vainqueur, Hans Beermann se retrouvait au
premier rang du championnat des pilotes, devançant Fiverosa et
son coéquipier,
Stirling Mouse par 8 points. En trois courses, Castle
obtenait deux doubles podiums, de quoi épater la galerie! Dès
lors, on s’attendait à une lutte Castle/M.A.F.I.A., l’écurie
d’Herman
ayant quand même remporté deux courses hors championnat dans
cette même période : l’International
Trophy et
Monaco.
Graham Drill se montrait comme l’adversaire tout désigné
contre Beermann, mais dans le championnat il fit mine pâle
avec seulement 2 points.
Pour rajouter à ses chances du championnat, l’écurie Castle
s’offrait même une première ligne au départ du Grand Prix
d’Allemagne et s’emparait de la première place pour la Coupe
des constructeurs avec 24 points contre 18 pour l’écurie
M.A.F.I.A. Tout allait bien pour Castle alors que l’écurie
Nelson continuait de connaître des ennuis mécaniques avec son
moteur, comme la saison précédente, malgré un moteur
différent. Son meilleur pilote,
Starblotti, se retrouvait en cinquième position avec 6
points 10 de moins que Beermann.
L'émergence de
Nelson
Lors du Grand Prix de Belgique, l’écurie Nelson s’emparait de
la deuxième place pour une deuxième course du championnat
consécutivement; Starblotti en Allemagne et maintenant Books.
Mais ce qui marquait davantage les observateurs, c’était ce
double podium en Belgique, avec
Phil Drill sur la troisième marche. Un déclic semblait
avoir résonné tel un sévère avertissement de la part de
Nelson. Mais avouons-le, personne ne fit attention à ce
présage, du moins à ce moment. C’est à la course suivante que
l’avertissement se fit vraiment entendre, au
Grand Prix de
France : Tony Books remportait la course et se retrouvait
maintenant à trois points derrière Beermann. Certes l’écurie
Castle avait aussi son pilote Mouse en troisième place, mais
de voir soudainement l’écurie Nelson menacer ainsi, c’était du
jamais vu encore!
Pourtant, Nelson avait déjà averti les observateurs lors du
Grand Prix
de Zandvoort avec la victoire de Books. Certes une course
hors championnat, mais une course quand même qui semblait en
dire long sur le retour en force de Nelson. Toutes courses
confondues, Books venait d’obtenir trois podiums en autant de
course, dont deux victoires. Un quatrième podium se rajouta
avec le
Grand Prix de Grande-Bretagne, une troisième place qui
permettait à Books de maintenir un faible retard de 4 points
sur le meneur.
Avec sa victoire en Grande-Bretagne, Mouse venait de s’emparer
de la première place du championnat des constructeurs, devant
son coéquipier Beermann. Et si on commençait à prendre au
sérieux Books de l’écurie Nelson, l’écurie Castle démontrait
une certaine puissance en plaçant ses deux pilotes au sommet
du championnat. Ce n’était vraiment pas joué pour Nelson :
Mouse 1er (22 pts), Beermann 2e (19 pts) et Books 3e (18 pts).
Le Grand Prix
d'Italie
Dernière course du championnat des pilotes, les mathématiciens
en eurent pour leur joie avec les différents calculs à savoir
qui remporterait le championnat si un tel terminait en xième
position et si un tel terminerait devant l’autre, etc.
Pourtant le calcul était simple : celui qui remporterait le
Grand Prix
d'Italie remporterait le championnat des pilotes, sinon
sans victoire allouée à ces pilotes, celui qui terminerait
devant les deux autres. Le championnat se jouait donc entre
Mouse, Beermann et Books.
Dès
le milieu du premier tour, Mouse s’emparait de la première
position. Books, placé loin sur la grille de départ
connaissait un mauvais début de course. Beermann, parti de la
deuxième place connaissait aussi des hauts et des bas, et se
retrouvera continuellement en lutte avec Books dans le
deuxième tour. Beermann et Books feront des arrêts aux stands
à la fin du premier tour.
Fin
du deuxième tour, le ciel tombait sur la tête de Castle. Mouse
arrêtait à son stand, laissant ainsi la lourde tâche à
Beermann d’empêcher Books de terminer devant. Mais son duel
contre le pilote de l’écurie Nelson met à mal sa voiture et
lui aussi se voit dans l’obligation de s’arrêter à son stand.
Books, qui s’était emparé de la deuxième position à la fin du
deuxième tour, se retrouvait maintenant seul aux commandes de
la course, course qu’il remportait avec un coup d’avance
sur... Fiverosa. Mouse terminait en troisième position et
Beermann en cinquième.
Partage des
championnats
Si
Beermann s’était montré à la hauteur en début de saison (2
victoires), il connaissait une mauvaise seconde partie de
saison (aucun podium), laissant son coéquipier prendre la
place. Mouse obtenait 5 podiums, mais seulement 1 victoire.
Books obtenait 4 podiums, mais 2 victoires, ce qui faisait la
différence pour le titre du meilleur pilote.
Mais le nombre élevé de podiums penchait en faveur de
Castle-Timax qui remportait la Coupe des constructeurs avec
seulement 2 points d’avance sur Casper-Timax. La constance
aura été payante pour Castle, mais Nelson parvenait à faire la
différence dans les courses importantes. Ce fut sans aucun
doute la saison la plus palpitante de la jeune histoire du
championnat FD1-évolution. Un bel avenir s’annonce...
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