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CHANTAL MACCABRE
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INFO N°11 -
SEMAINE 29 |
Il arrive
parfois, même au travers d’un championnat de peu d’intérêts
comme la Formule Dé 1, que l’on puisse y trouver matières à
écrire sur des sujets scientifique tel que la psychanalyse
humaine. Pour faire plus court, l’analyse du boudage après une
défaite et son cheminement pour arriver à ce résultat si peu
enviable. Lors de la soirée du Grand Prix de France, nous
avons eu droit à un parfait exemple de mon propos
d’aujourd’hui, en la personne d’Yves “Dungeon” Gosselin. Ayant
peu d’activités ces jours-ci – le Canadien est éliminé des
series de la LNH – je vous propose ce petit exercice des
étapes d’une soirée d’Yves, une soirée qui lui aura été
néfaste et des plus difficiles puisqu'aucun de ses pilotes
n’accédait au podium. Voici donc la triste histoire d’un gars
qui a connu une triste course!
Étape 1: les premiers symptomes
Yves est arrivé troublé à la
soirée, c'est un fait. Rien ne présageait une mauvaise soirée
mais déjà quelques facteurs jouaient contre lui. Il arrive en
retard au domicile de monsieur Stéphane, la cause dû à un
traffic très lourd sur l'île de Montréal. Il est donc angoissé
d'arriver en retard. De plus, ses amis s'étaient donné
rendez-vous à un petit resto avant la course. Yves ne pouvait
y être, il avait la visite d'une de ses filles chez-lui. Rien
de vraiment grave, mais lorsqu'on connaît bien la personnalité
de monsieur Yves, on sait que le fait de manquer la chance de
boire une bière dans un bon petit resto lui va droit au coeur.
Il est comme ça et on ne peut rien y changer. Déjà avec tous
ces troubles psychologiquement difficile à gérer, un autre
fait vient le hanter: une conversation des plus bizarres avec
monsieur Stéphane quelques jours précédent cette soirée, par
messages-textes. Par les différents propos, ces messages
semblent incohérants pour l'un comme pour l'autre. Yves
ressent donc une certaine inquiétude, il transpire... et ce
traffic qui n'en finit pas!
Ci-dessous, les photos qui
illustrent bien mes propos pour cette première étape du
calvaire d'Yves. Il n'est pas lui-même... surtout qu'il arrive
avec ses lunettes toutes neuves, un changement radical! On
peut donc découvrir un Yves hésitant, inquiet de voir la
course se dérouler d'une manière innattendue (les deux
premières photos). Il analyse les mouvements d'un pilote
d'Herman, soucieux. Mais à quoi bon tenter d'analyser les
faits et gestes des autres joueurs quand il a la tête
ailleurs, dans ses troubles décrits plus haut! La course
commence déjà à lui échapper, il s'énerve, de là à s'en
prendre physiquement à ce pauvre monsieur Stéphane lorsque
celui-ci, par erreur, se prend une bière qui appartient à
Yves. La colère gronde, Yves perd ses moyens... faut pas
toucher à sa bière!
Étape 2: incertitudes
La première onde de choc est
passée. Yves réussit à reprendre ses esprits et se concentre
sur sa course. Mais quelle course justement? Il y a eu tant
d'événements depuis le début de la soirée, et cette bière
qu'il n'a pas eu la chance de déguster à cause de son ami...
justement, est-ce bien un véritable ami qui se permettrait une
telle erreur, ou est-ce tout simplement le fait d'un profiteur
qui désire boire une bière sur le pouce d'un autre? Tant de
questions, tant de liquide perdu!
Sur les photos ci-dessous, on voit
bien que cette tentative de retour au sérieux est vaine. Yves
peut bien nous démontrer un semblant de sérieux mais il
demeure incapable de se concentrer sur la course. La course
lui échappe complètement, son pilote est maintenant en lutte
pour la quatrième place et Circus domine la course de façon
magistrale. Sur la dernière image, il tente une pause essayant
de nous faire croire à une sérénité qui, en réalité, n'est
qu'illusoire.
Étape 3: dure réalité et acceptation
La course lui a échappé, il ne
réussit même pas à monter sur le podium. Une quatrième et
cinquième places très difficiles à accepter. Le cerveau lui
bouillonne, il pense... il pense... mais rien ne lui vient,
ses pensés complètement ailleurs, dans un monde imaginaire
dans lequel le dé est en sa faveur. Mais ici, ce fut autrement
plus réaliste, il a perdu, point.
Sur la première image, il regarde
le plafond, une ampoule? ou encore il regarde rien, son esprit
ailleurs pendant que la photo du podium se fait près de lui.
Il boude, il songe à un geste concrêt afin de faire connaître
son mécontentement: «Je vais partir avec une bière de
Steffe... ce sera bien fait pour lui!» semble-t-il se dire
en lui-même.
Deuxième photo: la colère et la
frustration surgissent. Il veut tout casser... non! une simple
photo, un selfie pour démontrer son dégoût. Un doigt en l'air
qui en dit long sur son état mental. Ne pas être sur le podium
est une chose, mais l'histoire de la bière lui semble fatal!
Finalement, sur la troisième
photo, un Yves écrasé, vaincu, déçu. Il reprend sa bouteille
d'alcool et, ayant la tête dans les nuages, il prend même la
tequilla de monsieur Stéphane. Il accepte maintenant son sort,
et, tristement, il remonte au rez-de-chaussé, retournant chez
lui, bien loin à Laval. C'est la fin... il boiera la bière de
Steffe chez-lui, histoire d'éponger sa douleur et sa
souffrance.
C'est ainsi que se termine la
triste histoire d'un gars tranquille! Il n'aura peut-être pa
vu sa blonde danser dans un cerceau, comme dans la chanson de
Beau Dommage, mais il aura bu, seul, une bière qui ne lui
était pas destinée... La fin tragique d'une soirée difficile
d'Yves "Dungeon" Gosselin.
LE GRAND PRIX DE FRANCE
24-06-16/SR.
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